Pourquoi existe-t-il autant de cryptomonnaies ?
Depuis l’apparition du Bitcoin en 2009, l’univers des cryptomonnaies s’est étendu comme une jungle numérique incontrôlable. Aujourd’hui, on ne parle plus de quelques cryptomonnaies, mais de plusieurs milliers — certaines sérieuses, d'autres absurdes, d’autres encore purement frauduleuses. Pourquoi tant de diversité ? Pourquoi un tel foisonnement ? Voici les principales raisons.

1. La technologie est open-source
Bitcoin, Ethereum, et la plupart des cryptos majeures sont basées sur des codes sources ouverts. Cela signifie que n’importe qui, avec un minimum de connaissances en développement, peut copier le code, le modifier légèrement, changer le nom, et lancer sa propre cryptomonnaie.
C’est comme si Internet vous offrait une boulangerie entièrement équipée : vous n’avez qu’à changer l’enseigne, et vous vendez du pain à votre nom.
2. La spéculation alimente la création
Chaque nouvelle cryptomonnaie est une opportunité spéculative. Certains espèrent qu’elle prendra de la valeur comme Bitcoin ou Dogecoin. Des millions peuvent être faits en très peu de temps… alors des milliers d'entrepreneurs, spéculateurs, et escrocs se lancent.
Créer une cryptomonnaie, c’est un peu comme créer une startup en bourse, mais sans avoir à passer par des régulateurs. Cela attire forcément des foules.
3. Répondre à des besoins spécifiques
Certaines cryptomonnaies naissent avec un objectif clair, une mission :
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Ethereum permet d’exécuter des contrats intelligents (smart contracts).
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Monero est conçue pour des transactions anonymes.
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Chainlink connecte la blockchain au monde réel via des oracles.
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Helium soutient un réseau d’objets connectés via des récompenses en crypto.
Autrement dit : chaque projet tente de résoudre un problème particulier, comme une application décentralisée ou un modèle économique alternatif.
4. La mode des communautés et des mèmes
Certains projets n’existent que pour le plaisir, l’humour ou la provocation :
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Dogecoin, créé comme une blague, a été propulsé par Elon Musk.
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Shiba Inu, PepeCoin, et d’autres mèmes surfent sur la culture Internet.
Ces cryptos deviennent des symboles communautaires, et leur valeur repose parfois davantage sur les émotions et la viralité que sur une quelconque utilité.
5. L’absence de régulation mondiale
Il n’existe aucune autorité centrale internationale pour contrôler ou freiner la création de cryptomonnaies. Chaque pays adopte une position différente — de l’interdiction à l’accueil enthousiaste — mais en attendant, le Far West numérique continue d’évoluer sans règles claires.
C’est un espace de liberté totale, pour le meilleur… et pour le pire.
6. Créer une cryptomonnaie, c’est facile et rentable
Techniquement, il est désormais facile de créer un token sur des plateformes comme Ethereum, Solana ou Binance Smart Chain. En quelques lignes de code et quelques dollars, vous pouvez créer une nouvelle cryptomonnaie.
Et si vous réussissez à vendre du rêve — avec un beau site, une promesse vague mais sexy, et quelques influenceurs — vous pouvez lever des millions.
C’est un eldorado pour les bons communicants.
7. Une utopie monétaire en cours d’écriture
Enfin, il faut voir dans cette explosion un besoin collectif d’imaginer autre chose. Créer sa propre monnaie, c’est rêver d’un monde décentralisé, où l’on s’échange de la valeur sans passer par les banques, ni les États.
Chaque cryptomonnaie est une utopie miniature, parfois naïve, parfois profonde. Elle incarne une envie de changer les règles du jeu, ou de créer un nouveau jeu.
En conclusion
Il existe autant de cryptomonnaies parce que :
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C’est techniquement facile ;
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C’est potentiellement lucratif ;
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C’est juridiquement flou ;
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Et symboliquement fort.
Mais si la quantité est énorme, la qualité, elle, est rare. La grande majorité de ces cryptos ne survivra pas. Seules quelques-unes réussiront à bâtir un usage réel, une communauté stable, et une confiance durable.
Le reste ?
C’est une nuée de poussières numériques, suspendues entre ambition et illusion.