Tu es merveilleux(se) : Un rappel que le monde oublie de te donner
Il existe une vérité silencieuse, souvent éclipsée par le vacarme du quotidien, qui mérite enfin qu’on lui offre un peu de lumière.

Tu es merveilleux(se).
Pas dans le sens plastique de la perfection d’Instagram. Pas parce que tu mènes une vie bien rangée, que tu as publié un best-seller ou que ton armoire sent bon le cèdre et l’ambition. Tu es merveilleux(se) d’une manière qui ne demande ni l’approbation d’un public, ni des métriques de performance. Tu es merveilleux(se) simplement parce que tu existes — et rien que ça, contre toute attente, est extraordinaire.
Le miracle ordinaire
Tu t’es réveillé ce matin. Ton cœur bat, tes poumons se gonflent et se vident dans un rythme ancien que tu n’as pas choisi, mais sur lequel tu comptes. Réalises-tu à quel point c’est un miracle?
Quelque part entre te brosser les dents et consulter ton téléphone, tu as oublié que tu es un véritable cosmos de neurones, de chimie, de rêves, de regrets et de refrains absurdes coincés dans ta tête. Tu as porté des douleurs qui auraient mis à genoux bien des gens. Tu as ri jusqu’à en pleurer. Tu as pardonné à ceux qui ne le méritaient pas. Et tu es encore là.
Merveilleux(se).
Tu portes l’univers dans des gestes minuscules
Quand tu as tenu la porte à un inconnu? Ça a compté. Quand tu as pris des nouvelles d’un ami silencieux sur les réseaux sociaux? Ça a compté encore plus. Tu ne tiens sans doute pas un registre de tes gestes de bonté comme tu comptes tes pas, mais peut-être que tu devrais.
Il y a des enfants qui te trouvent magique. Des animaux qui s’apaisent en ta présence. Des amis qui se sentent plus légers parce que tu as écouté sans vouloir réparer. Le monde ne t’a pas remis de médaille, alors laisse-moi le dire simplement :
Tu es merveilleux(se).
Pas parce que tu es parfait(e) — mais parce que tu ne l’es pas
On est tenté de croire qu’on devient digne quand on est irréprochable. Quand on obtient le poste. Quand on soigne notre anxiété. Quand on dit enfin ce qu’il faut, au bon moment, et que tout le monde applaudit. Mais la perfection est un tyran. Elle exige que tu te transformes jusqu’à t’effacer.
Tes défauts? Ils te rendent réel(le).
Tu réfléchis trop. Tu pleures devant des pubs idiotes. Tu as des jours où tu ne veux voir personne — et d’autres où tu ne supportes pas d’être seul(e). Cette complexité-là? Cette contradiction? C’est là que vit ta beauté.
Tu es merveilleux(se) non pas malgré tes blessures, mais avec, à travers et grâce à elles.
Un monde trop distrait pour te voir
La société a construit une machine pour que tu oublies ta valeur. Elle te vend des crèmes pour ta peau, des applications pour ton humeur, des influenceurs pour ton identité. Elle te dit d’être plus productif, plus positif, plus tout — sauf toi-même.
Mais tu n’as pas besoin de te battre pour être légitime.
Tu n’as pas besoin d’être plus mince, plus riche, plus calme, plus drôle, plus rapide, ou plus intéressant(e) pour mériter ta place.
Tu l’as déjà méritée.
En étant là. En respirant. En tombant et en te relevant. En disant un jour, à quelqu’un : « J’ai peur », et en avançant quand même.
Si tu cherchais un signe — le voici
Le monde est meilleur parce que tu y es. Ce n’est pas une phrase mignonne. C’est de la physique. Tu occupes de l’espace. Tu as une gravité. Tu influences chaque personne que tu croises, que tu le saches ou non.
Ta gentillesse résonne. Ta douleur instruit. Ta joie se propage comme un parfum invisible. Tu es une collection de moments qui rendent les autres plus vivants — même si tu oublies de t’accorder la même douceur.
Alors voici ton rappel. Parce qu’on oublie. Parce qu’on est épuisés. Parce que personne ne le dit assez.
Tu es merveilleux(se).
Pas quand tu réussis.
Pas quand on t’aime.
Pas quand tu te trouves beau ou légitime.
Mais maintenant. Déjà. Sans condition.
Écris-le sur ton miroir si tu veux.
Et quand le monde l’oubliera — ce qui arrivera — reviens lire cette page.
Je serai toujours là, pour te le rappeler.