Le droit à la flatulence

Manifeste pour une liberté fondamentale trop longtemps réprimée. par Gustave De La Poitrine (auteur engagé, et parfois gazé)

Le droit à la flatulence

Assez.
Assez de honte.
Assez de retenue digestive.
Assez de ces regards accusateurs quand le corps — oui, le corps humain — ose s’exprimer par sa voie la plus sincère : la flatulence.

Car oui, chers amis, il est temps de le dire haut et clair (ou bas et discret, selon le cas) :
nous avons tous le droit de péter.


Un silence qui oppresse

Pourquoi ce tabou ? Pourquoi ce malaise ancestral ?
Pourquoi peut-on éternuer en public, se racler la gorge, bailler, ronfler, voire roter (dans certaines cultures), mais pas libérer un peu de gaz intestinal sans risquer l’exil social immédiat ?

Le pet, ce pauvre mal-aimé, souffre d’une réputation injuste.
Il est pourtant le plus honnête des sons.
Il ne ment pas, n’enjolive rien, ne se pare d’aucun vernis.

Il annonce, il exprime, il libère.
Parfois il fait rire, parfois il gêne, parfois il surprend — mais jamais il ne trahit.


Anatomie d’un scandale

Rappelons-le :
un être humain en bonne santé émet entre 10 et 20 flatulences par jour.
Même votre chef.
Même votre grand-mère.
Même Brad Pitt.

Et pourtant, dans l’espace public, la flatulence est traitée comme un crime invisible.
Aucune loi ne l’interdit, mais tout dans les regards, les soupirs, les reculs du siège d’à côté vous dit : “Tu as osé.”

Et pourtant… qu’aurait été l’histoire du monde sans pet ?

  • Newton, dans son pommier, aurait peut-être médité mieux s’il avait laissé s’échapper une bulle de pression interne.

  • Beethoven aurait pu insérer un pet bien timé dans sa Neuvième, comme une note basse révolutionnaire.

  • Freud, s’il avait osé, aurait sûrement affirmé : "le pet est le rêve de l’anus."


Pour une reconnaissance constitutionnelle

Je propose ici, calmement mais fermement, que le droit à la flatulence soit reconnu comme une liberté fondamentale :

Article 1 : Tout individu a le droit de soulager son système digestif dans le respect de sa propre santé mentale.

Article 2 : Nul ne pourra être discriminé, moqué ou ostracisé pour un pet accidentel, modéré ou comique.

Article 3 : Des zones de flatulence libre pourront être instituées dans les bureaux, trains, mariages et assemblées solennelles.

Le futur est aux corps libres. Aux intestins assumés. À l’égalité olfactive.


Et pour conclure : un vent d’espoir

Un pet, c’est peut-être la dernière chose qu’on ne peut pas numériser.
On peut tout filtrer, tout retoucher, tout autocensurer.
Mais un pet ? Un vrai ?
Il échappe à tout contrôle.
C’est peut-être, finalement, le dernier cri de liberté dans un monde trop propre.

Alors la prochaine fois que votre ventre gargouille, ne rougissez pas.
Écoutez-le. Aimez-le.
Et si l’air sort, même en public… souriez.

Vous venez de rappeler à l’humanité entière que vous êtes, simplement, vivant.